vendredi 27 mars 2020

Écrire en LaTeX

Bonjour à tou-te-s !
Ça faisait un petit moment que j'avais rien écrit sur ce blog, je verrai si je rajoute des explications sur plein de sujets plus récents du second semestre ou pas. Je tiens avant tout à préciser que je ne suis pas du tout un-e expert-e du sujet, mais disons que ça fait un petit moment que je l'utilise donc voilà.

Où trouver un bon éditeur LaTeX ?
Je vous conseille chaleureusement d'utiliser TeXworks. Si ça marche pas tout seul (j'ai pas essayé), je l'ai originellement obtenu grâce à MiKTeX (version portable de mon côté pour économiser un peu de place, mais j'ai l'impression qu'ils ont mélangé les installateurs donc bon, vous emmerdez pas, utilisez le MiKTeX normal, ça devrait fonctionner). Une fois installé, t'as le classique CtrlS pour sauvegarder, et CtrlT pour compiler et visualiser le document.

Comment commencer un document LaTeX ?
Si vous voulez un article tout simple, ça ressemble à ceci :
\documentclass[npt]{article}
% commentaire
% quelques "\usepackage{nomdupackage}" éventuellement
\begin{document}
...
\end{document}
Ici, n ne peut valoir que 10, 11 ou 12. Ça change juste la taille de la police d'écriture. Les usepackage permettent d'inclure des symboles, des formattages, etc. qui n'existent pas dans la bibliothèque de base. Voici quelques packages fréquemment utilisés :
  • amsfonts : Permet d'écrire des trucs comme \mathbb R qui donne le symbole des réels R, \mathbb N qui donne le symboles des entiers naturels N, \mathbb{R^N} pour le symbole des suites de réels, etc.
  • amssymb : Permet d'écrire des symboles comme \Box (symbole usuel du CQFD), par exemple.
  • arydshln : Permet de faire des tableaux avec des bordures un peu différentes – en tirets, en points, etc.
Bref, il y en a une tonne, et c'est pas rare d'inclure des packages juste pour un truc. Tout texte s'écrit juste comme ça, y a pas de guillemets ou de trucs à rajouter. Par contre, les équations s'écrivent soit sous la forme $...$ (inclut l'équation dans la même ligne que le texte qui l'entoure, mais les équations à l'intérieur peuvent être très moches avec des fractions ou des sommes/intégrales/...), soit sous la forme $⁤$...$$ (crée une nouvelle ligne juste pour l'équation, mais donne des équations beaucoup plus jolies à visualiser).

Quelques symboles et fonctions usuels.
Syntaxiquement, les fonctions en LaTeX, c'est les trucs qui font \nomFonction{argument}. Les symboles, c'est juste \nomSymbole. Y a certains symboles que tu peux mettre en-dehors d'équations (donc pas forcément entre dollars), mais je vous laisse voir lesquelles fonctionnent.
  • Typiquement, les lettres grecques c'est juste \leurnom en minuscule, ou \Leurnom en majuscule. Donc par exemple, zêta c'est juste \zeta en minuscule, \Zeta en majuscule, xi c'est juste \xi ou \Xi, delta c'est \delta ou \Delta, etc.
  • Pour écrire des espaces dans une équation, il y a ~ ou \; notamment. À l'inverse, pour mêler des caractères, on peut écrire \!. Par exemple oe c'est {\rm o\!e}.
  • Pour écrire du texte dans une équation, on utilise \textrm{...}. On peut utiliser \rm pour l'appliquer sur tout ce qui suit, mais faut utiliser des espaces.
  • Y a certains symboles qui se trouvent tout simplement sur le clavier comme l'égalité, l'addition ou la soustraction, c'est juste =, + et - respectivement. Pour écrire des dérivées comme f ' c'est juste f'.
  • La puissance c'est ^{...}, et l'indice c'est _{...}. Vous pouvez enlever les accolades s'il n'y a qu'un seul caractère pour aller plus vite. Par exemple, ex c'est e^x, et an c'est a_n.
  • Niveau multiplication, y a \cdot pour faire juste un point ou \times pour l'écrire en croix.
  • Niveau fraction, c'est juste \frac{a}{b}. Si il y a juste un seul symbole, on peut enlever les accolades. Faut juste faire gaffe à pas écrire \fracab car ça va être interprété comme une commande qui s'appelle fracab. Mais sinon, on peut écrire \frac a{b}, \frac ab ou \frac{a}b, toutes ces formes sont correctes.
  • Pour écrire une somme directe, c'est \oplus.
  • Pour écrire des trucs entre guillemets, c'est ``je suis entre guillemets''.
  • Pour écrire l'infini, c'est quelque chose que j'avais déjà marqué dans un exemple mais c'est \infty.
  • Pour les opérateurs comme la somme, le produit, l'intégrale, etc. c'est généralement les trois-quatres premières lettres en anglais : \sum, \prod, \int. pour écrire des trucs comme ceci : hautbasargument
    il faut écrire $⁤$\sum_{bas}^{haut}argument$$. D'ailleurs pro-tip, pour écrire dx dans une intégrale ou une dérivée écrite à la Leibniz, c'est plus rapide d'écrire {\rm d}x. C'est mieux quand le d du dx n'est pas en italique, sinon on dirait une variable.
  • Pour écrire des trucs comme f:xex, le symbole entre x et ex c'est \mapsto. C'est possible d'écrire \longmapsto si vous préférez. Souvent faut aussi écrire f:RR et la flèche c'est \to ou \rightarrow. Il est également possible d'écrire \longrightarrow.
  • Pour écrire des trucs entre accolades dans une équation, on peut faire (...) bien sûr, mais si les symboles à l'intérieur sont un peu grands, on peut faire \left(...\right). On peut remplacer ( et ) par [ et ], \{ et \}, < et >, etc.
Si vous voulez voir plus de symboles, je vous conseille ce PDF : https://rpi.edu/dept/arc/training/latex/LaTeX_symbols.pdf.

Créer des fonctions (commandes).
Oui bon, on appelle pas ça des fonctions, c'est plutôt des commandes. Pour ça, avant le \begin{document}, on écrit \newcommand{\nomdelacommande}[n]{appels de variables : de #1 à #n}, avec n le nombre d'arguments possibles. Par exemple, si je veux écrire f(x,y,z) en plein milieu du texte, je peux définir la commande f comme ceci :
\newcommand{\f}[3]{$f(#1,#2,#3)$}
Puis après le \begin{document}, on peut écrire \f{x}{y}{z}, ou comme avec \frac ou les autres fois où on n'a qu'un seul symbole dans un argument, on peut enlever les accolades et écrire \f xyz, ou \f x{y}z, etc. C'est aussi possible de donner des valeurs par défaut pour les arguments de #1 à #n comme ceci :
\newcommand{\nomdelacommande}[n][default1][default2]...[defaultn]{appels de variables : de #1 à #n}

Faire des listes.
Pour commencer une liste non-exhaustive, c'est \begin{itemize}. Pour la terminer, c'est comme pour un document, c'est \end{itemize}. Pour une liste numérée, on remplace juste les itemize par des enumerate. Dans les deux cas, ce qui se trouve entre le \begin{...} et le \end{...} est exactement le même : un nouvel élément de la liste s'écrit \item. Donc par exemple, je peux écrire ceci :
\begin{itemize}
 \item Ceci est un point, et voici une équation :
  $⁤$\zeta(s)=2^s\pi^{s-1}\sin\frac{\pi s}2\Gamma(1-s)\zeta(1-s)$$
 \item Sinon, voici une liste énumérée :
  \begin{enumerate}
   \item Voici un premier élément.
   \item En voici un deuxième.
  \end{enumerate}
\end{itemize}

Faire des tableaux, matrices, vecteurs, etc. (arrays).
Bon c'est un peu chiant à écrire mais on s'y fait.
  • On commence un array par \begin{array}, on le termine avec \end{array}.
  • Contrairement aux autres fois où on avait \begin{quelquechose}, là on doit préciser la manière d'aligner le contenu de chaque colonne. \begin{array}{lcrlrlc}, par exemple, aligne chaque contenu de la première colonne à gauche (left), la deuxième colonne est centrée (centered), la troisième colonne à droite (right), la quatrième à gauche, puis à droite, puis à gauche, puis centrée.
  • Pour changer de colonne, on écrit & à l'intérieur de l'array. Pour faire une nouvelle ligne, on utilise \\.
Par exemple, pour écrire : (113158)
On peut faire :
\left(
\begin{array}{cc}
  -1 & 1\\
   3 & 158
\end{array}
 \right)
D'ailleurs, il est même possible de faire des équations à plusieurs variables comme ceci : {x+y=33x2y=9
En utilisant \right. qui ferme un \left sans qu'il y ait de caractère de fermeture visible :
\left\{
  \begin{array}{ccc}
    x+y & = & 3\\
    3x-2y & = & 9
  \end{array}
\right.

Voilà, je pense que j'ai mis un peu tout l'essentiel pour écrire des documents en LaTeX.

lundi 30 septembre 2019

Résumé CM 5 : Logique (L1 Maths-info)

Bonjour à tou·te·s ! Aujourd'hui, nous allons revenir sur le CM sur la logique qui a eu lieu jeudi dernier – et oui, on fait le chapitre 3 après le chapitre 4, c'est parfaitement logique.

Chapitre 3. Logique

1. Prédicats et assertions.

Une assertion, c'est un énoncé mathématique qui est soit vrai, soit faux. On d'une assertion valide que sa valeur de vérité est "Vrai" et d'une assertion erronée que sa valeur de vérité est "Faux". Par exemple, nN,n2<n
est une assertion qui a pour valeur de vérité "Faux". Un prédicat, c'est simplement un bout d'assertion qui peut par exemple dépendre d'une variable dont on n'a pas défini la nature préalablement. Par exemple : n2<n
est un prédicat. On ne sait pas qui est n, et selon le quantificateur (, ou encore !) ainsi que le domaine de définition de n que l'on choisit pour rendre ce prédicat moins ambiguë, il se peut que l'on obtienne un résultat juste ou complètement à côté de la plaque. Par exemple, nZ,n2<n est faux mais x[1/3,2/3],n2<n est vrai. On ne peut donc forcément assigner une valeur de vérité à un prédicat.

Opérations sur les prédicats.
Soient deux prédicats A et B. Voici les opérations que l'on peut avoir sur les prédicats en logique classique :
  • et () : (A et B) vrai si et seulement si A vrai, B vrai.
  • ou () : (A ou B) vrai si et seulement si soit A vrai, soit B vrai, soit (A et B) vrai.
  • non- (¬) : non-A vrai si et seulement si A faux.
  • implique () : (A implique B) est vrai si et seulement si (non-A ou B).
  
2. Quelques schémas de démonstrations.

2.1. Disjonction de cas.
Prenons l'exemple du cours, qui demandait de trouver l'ensemble {xR:|x3|+|x+4|7}. Pour cela, on se munit de la définit de la valeur absolue, càd
|x|:={xx0xx0

On trouve déjà que x30x3 et que x+40x4, donc
x43+|x3|3x:|x3|x4|4x|:x+4|x3|+|x4|12x|7|2x+1

Pour x4 on a donc 12x7x4 donc seulement lorsque x=4, pour 4x3 c'est plutôt trivial car on a 77, et pour x3 on a 2x+17x3 donc seulement lorsque x=3. Au final, on se retrouve avec {xR:|x3|+|x+4|7}=[4,3].

2.2. Démonstrations ensemblistes.
  • AB : Soit xA. Montrons que xB. [...] donc xB. Ainsi, AB.
    • On peut également partir de EBEA : Soit xB. Montrons que xA. [...] donc xA. Ainsi, AB.
  • xAB : xA et xB.
  • xAB : Soit xA. Montrons que xB. [...] donc xB. Ainsi, xAB.

2.3. Preuves par récurrence (simple).
Imaginons que l'on veuille montrer un assertion du type nN,Hn. On montre ainsi H0 (initialisation) puis on montre que HnHn+1 (hérédité), ce qui prouve notre assertion par récurrence.

mercredi 25 septembre 2019

Résumé CM 4 : Applications, fonctions usuelles (L1 Maths-info)

Bonjour tout le monde ! On va revenir sur le 4ème cours magistral, qui portait sur les applications et fonctions.

3. Composition.

Soient f:EF et g:GH. On note pour tout h:IJ et pour tout ensemble KJ que h1(K)={xI:h(x)K} (cf Images et réciproques ci-dessous). Alors,
fg:g1(HE)f(HE)xf(g(x))

4. Images et réciproques.

Soit f:EF.
  • Si AE, f(A)={f(x):xA}.
  • Si BF, f1(B)={xE:f(x)B}.

Chapitre 4. Fonctions usuelles.

1. Polynômes ℝ[x].
  • Fonctions affines :
    f:RRxax+b
    Sur les graphes de fonctions affines, il faut savoir lire b, le signe de a et savoir le calculer graphiquement (ΔY/ΔX).
  • Trinômes du deuxième degré:
    f:RRxax2+bx+c(a0)
    Sur les graphes de tels polynômes, il faut savoir lire b, le signe de a, trouver les racines, savoir calculer b/2a, le discriminant Δ et lire son signe. 

2. Partie entière.
La partie entière de x, notée x ou E(x), est définie comme l'application suivante :
E:RZxmax{nZ:nx}
C'est une fonction qui ressemble à un escalier de marches régulières.

Aparté : Soit {{x}}=xx. Alors,
xdx=x2({{x2}}+12x21)sgnn+constante
ce qui, bien sûr, lorsque x parcourt les réels de 0 à nN, coïncide avec la somme des n premiers nombres entiers :
n0xdx=12n(n+1)


3. Fonctions trigonométriques.
Il est attendu que l'on connaisse, ou au moins nous puissions retrouver les relations trigonométriques suivantes :
  • sin(π/2α)=+cosα
  • sin(π/2+α)=+cosα
  • cos(π/2α)=sinα
  • cos(π/2+α)=+sinα

mardi 24 septembre 2019

Résumé CM 3 : Ensembles et applications (L1 Maths-info)

Bonjour tout le monde ! On va revoir les notions du CM 3 sous un angle un peu différent.

1.3. Démonstrations ensemblistes
L'exemple du cours d'affirmation à démontrer était A(BC)=(AB)(AC). Pour cela, on procède par double-inclusion, c'est-à-dire qu'on montre d'abord que A(BC)(AB)(AC) puis que (AB)(AC)A(BC).

Lemme 1. A(BC)(AB)(AC).
Pour cela, on note le et logique et le ou inclusif logique (et/ou). On a alors
A(BC)(AB)(AC)xA(1)(xB(2)xC(3))(xAB)(xAC)
Supposons d'abord xA(BC). On sait alors que xA [(1)], et que xB [(2)] ou xC [(3)] (voire les deux).
  • En supposant xB [(2)], puisque xA [(1)] aussi on a xAB(AB)(AC).
  • En supposant xC [(3)], puisque xA [(1)] aussi on a xAC(AB)(AC).
Cela termine la preuve de cette partie-ci. □

Lemme 2. (AB)(AC)A(BC).
(AB)(AC)A(BC)(xAB(4))(xAC(5))xA(xBxC)
Supposons que x(AB)(AC). Dans les deux cas (4) et (5), on a x un élément d'un sous-ensemble de A, donc xA quoi qu'il arrive.
  • Supposons xAB [(4)], on a alors xBBC et puisque xA, on a xA(BC).
  • Supposons xAC [(5)], on a alors xCBC et puisque xA, on a xA(BC).
Cela termine notre preuve. □
Résultat. (AB)(AC)=A(BC).
Puisque A(BC)(AB)(AC) et (AB)(AC)A(BC), on a une double-inclusion et donc (AB)(AC)=A(BC).
 
2. Applications

Une application, c'est comme une fonction, mais en plus de définir x[], on définit également au préalable les ensembles d'arrivée et de sortie. Ainsi, xsinx n'est pas une application car trop ambigüe : à ce compte-là, cela pourrait aussi bien être du RR que du [π,π][1,1]. En général, on définit une application f comme
f:EFx[]
mais seulement si DfE et que Ff(Df), où f(Df) est défini paramétriquement par {f(x):xDf}.

2.1. Quelques applications
f:RR        f:[2,+[Cx2x+3xx

2.2. Surjectivité, injectivité, bijectivité
Soit une application f:EF. On note #A le nombre d'éléments dans un ensemble A. Voici les définitions les moins compliquées :
  • Injectivité : Pour tout yF, #{les xE tels que f(x)=y}1.
  • Surjectivité : Pour tout yF, #{les xE tels que f(x)=y}1
  • Bijectivité : Pour tout yF, #{les xE tels que f(x)=y}=1 (càd injective et surjective).
Selon le cours, il faudrait techniquement retenir que :
  • Injectivité : Pour tout x1,x2E, f(x1)=f(x2)x1=x2.
  • Surjectivité : Pour tout yF, il existe xE tel que f(x)=y.
  • Bijectivité : Injectivité et surjectivité en même temps.
Mais puisque ces définitions sont isomorphes et qu'on risque de s'emmêler les pédales quoi qu'il arrive, je vous conseille d'utiliser la première version puisque les définitions sont très similaires. Surtout qu'il y a un moyen mnémotechnique pour savoir quand mettre 1 ou 1 : #{xE:f(x)=y} est supérieur à 1 quand f est surjective, et si c'est inférieur à 1 alors c'est injectif !

dimanche 22 septembre 2019

Résumé CM 2 : Calculs, ensembles (L1 Maths-info)


Bonjour tout le monde ! Aujourd'hui, on va compléter le chapitre sur les calculs algébriques qu'on avait commencé dans le premier CM.

1.6. Notation sigma
Que l'on soit bien clairs, pour (sk)ka une suite de réels (voire de complexes), ab deux entiers naturels, lorsqu'on écrit sa+sa+1+sa+2++sb2+sb1+sb
c'est assez peu rigoureux. On préfèrera alors écrire bk=ask
ce qui, en soit, est exactement la même chose. Or, ici, on retrouve une variable $k$ qui semble venir de nulle part. Cette variable, que l'on appelle variable muette, ne peut être utilisée autre part que dans cette somme – c'est une variable locale, si j'ose dire. En gros, cette notation nous rapproche plus d'une boucle pour, un peu de la sorte :
somme:rˊeel
a,b,k:entiers
somme0
pour k allant de a ˊa b par pas de 1
    sommesomme+ak
fin pour
Ainsi, le k dans la somme sert ne fait que parcourir tous les entiers entre a et b, et avec toutes les valeurs obtenues dans ce parcours, on additionne tous ces termes pour former la somme. Surtout, retenez bien qu'il y a ba+1 termes dans une somme parcourant les entiers de a à b, et non pas ba – cette erreur est très courante.
Imaginons, dans un exercice, que vous ayiez la formule pour la somme des entiers naturels jusqu'à n, càd :
nk=0k=n2(n+1)

Or, on vous demande de calculer
n+1k=1(k1)

Comment faire ? Eh bien, la plus simple serait de légèrement décaler la variable muette ; c'est ce que l'on appelle un changement de variable. Pour cela, on doit trouver tel que =k+a pour une valeur a judicieusement choisie – plus vous ferez de changements de variables, plus la valeur à utiliser vous semblera évidente. Pour le coup, je choisirais a=1, car le problème c'est le k1 alors qu'on connaît la formule uniquement pour les k. Ainsi, on a =k1k=+1. On a donc une somme qui parcourt les +11= pour allant de 11=0 à n+11=n, c'est-à-dire
n=0=n2(n+1)

puisque le nom de la variable muette n'importe pas, ce qui résout notre problème !
Bien sûr, puisque c'est une somme, multiplier la somme par une constante λC revient à multiplier chaque terme par λ avant de les additionner (distributivité de la multiplication sur la somme), ce qui, formellement, pour n'importe quel ensemble E, se retranscrit de la sorte :
λeEe=eEλe

Il existe également ce que l'on appelle des sommes télescopiques, de la forme
b1k=a(sksk+1)=sasb


1.7. Deux sommes à connaître
La première, prouvable par récurrence, donne
nk=0k=n2(n+1)

La seconde, prouvable grâce aux sommes télescopiques (hint : multipliez par q1 des deux côtés), donne
nk=0qk=qn+11q1

pour tout q1, sinon ce serait simplement n+1.


Chapitre 2. Ensembles et applications

1. Partitions d'un ensemble

1.1. Formulations implicites et paramétriques
Partons de l'exemple du cours : le cercle unité. Il existe diverses manières de le décrire avec un ensemble. La première,
{MP:d(O,M)=1}

est une partition du plan euclidien P. La seconde,
{(x,y)R2:x2+y2=1}

nous donne une partition de l'ensemble R2 des paires de réels. Enfin,
{(cost,sint):t[π,π)}

nous donne une également une partition de R2. Les deux premières descriptions sont implicites : elles prennent un ensemble et donnent les éléments de cet ensemble qui vérifient la propriété qui se trouvent après les deux-points (ou la barre verticale, ou le "tel que"). La dernière, en revanche, est dite paramétrique car donne les valeurs d'une application [π,π)R2 lorsque la variable parcourt le domaine de l'application. Tout dépend ainsi d'où se trouve le symbole par rapport aux deux-points/barre verticale/"tel que"

1.2. 3 opérations : ∪, ∩, complémentaire
AB, c'est l'union de A et de B, càd tous les éléments de soit A, soit B, soit les deux ensembles en même temps. AB, c'est l'intersection de A et de B, càd tous les éléments de A qui sont également dans B, et vice-versa. Enfin, le complémentaire de AE dans E, que l'on peut éventuellement noter ¯AE (mais à n'utiliser qu'après avoir préciser que c'était une notation pour A dans E je suppose), c'est tout simplement EA, càd tous les éléments de E qui ne sont pas dans A.

Résumé CM 1 : Calculs algébriques (L1 Maths-info)

Bonjour tout le monde ! Puisque j'ai déjà mis·e sous format vidéo le résumé de ce CM-ci, je vous renvoie vers celle-ci :